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Diabète : les bienfaits du sport

En cas de diabète de type 2, la pratique d’une activité physique fait partie intégrante du traitement. En cas de diabète de type 1, elle reste possible mais nécessite une bonne gestion de la maladie. Quel sport pratiquer ? A quelle intensité ? Quels sont les bénéfices et les risques ? Réponses avec le docteur Boris Hansel, endocrinologue.

En France, on estime qu’environ 3 millions de personnes sont traitées pour un diabète, soit 4,6% de la population. Véritable fléau du 21ème siècle, cette maladie chronique se caractérise par une élévation prolongée du taux de sucre dans le sang (glycémie), entraînant des risques d’ hyperglycémie. On distingue deux types de diabète responsables de cette élévation selon des mécanismes différents : le diabète de type 1, correspondant à un dysfonctionnement du pancréas qui ne produit plus ou pas assez d’ insuline, l’hormone régulatrice de la glycémie, et le diabète de type 2, s’expliquant par une résistance à l’insuline. Si la qualité de vie d’une personne diabétique est altérée, la maladie n’empêche pas de pratiquer une activité physique – elle est même encouragée, mais nécessite quelques ajustements.

Diabète et sport : quels bienfaits ?

LE CAS DU DIABÈTE DE TYPE 2

Concernant le diabète de type 2, dont 90 % des diabétiques sont atteints, la pratique d’une activité physique régulière fait partie intégrante du traitement de la maladie. “Elle est au moins aussi efficace que les médicaments, assure le docteur Boris Hansel, endocrinologue. Le fait que le foie et les muscles soient moins sensibles à l’action de l’insuline a pour conséquence une augmentation de la production de sucre par le foie, et une diminution de l’utilisation du glucose par les muscles. L’activité physique a un puissant effet sur la résistance à l’insuline puisqu’elle s’y oppose et, inversement, facilite la sensibilité à cette hormone. ” Elle va également permettre une diminution de la graisse viscérale, qui peut là encore “se traduire par une amélioration de la sensibilité à l’insuline sur le moyen terme”.

Or, selon la Haute Autorité de Santé (HAS), peu de patients tirent de tels bénéfices, puisque 70 % d’entre eux n’ont pas d’activité physique régulière.

LE CAS DU DIABÈTE DE TYPE 1

Dans le cas du diabète de type 1, la pratique d’une activité physique est recommandée comme elle l’est dans la population générale, afin de préserver sa santé. En revanche, “la problématique est inverse, explique le Dr Hansel, la question est de savoir comment une personne qui en est atteinte peut pratiquer une activité physique en toute sécurité« .

En effet, le contrôle de la glycémie repose sur des injections d’insuline, dont les doses varient au fil de la journée. Or lorsque l’on fait du sport, la consommation du glucose par les muscles va augmenter : « le patient diabétique de type 1 doit en tenir compte puisque s’il garde les mêmes doses d’insuline, il risque l’hypoglycémie. Le tout est donc d’apprendre à gérer son traitement« .

Dans tous les cas, pour pouvoir observer les bienfaits du sport, il convient « de le pratiquer correctement, rappelle le Dr Hansel. Il y a des recommandations qui existent et dont il faut tenir compte pour que, comme n’importe quel médicament, le sport soit efficace avec un minimum d’effets secondaires« .

Quelles sont les recommandations ?

Que ce soit pour les personnes diabétiques ou la population générale, les recommandations en termes d’activité physique sont les mêmes. Celle-ci doit être pratiquée au moins 2h30 par semaine (5h par semaine de manière optimale) et obligatoirement inclure, sous forme de séances de 10 minutes minimum :

  • Des exercices d’endurance, c’est-à-dire “à une intensité qui permette qu’ils durent longtemps”, précise le Dr Hansel. Pour déterminer si l’on est à la bonne intensité, on peut se soumettre à différents tests visant à définir sa fréquence cardiaque idéale. « Sinon, on peut le faire de manière intuitive : l’intensité de l’effort doit être telle que l’on peut encore parler mais pas chanter » ;
  • Des exercices de renforcement musculaire : l’effort doit être court mais très intense. Le Dr Hansel recommande de « mettre en place des routines 2 à 3 fois par semaine« . En revanche, afin d’éviter les blessures, « les exercices doivent être vus avec un spécialiste au départ« . A noter que ce ne sont pas forcément les muscles abdominaux qui doivent être travaillés : « ce sont surtout les fessiers, les quadriceps et les triceps« .
  • La lutte contre la sédentarité au quotidien, notamment en faisant un maximum de pas par jour.

doctissimo.fr

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